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Injury Recall Technique ou "IRT"

De Quoi s'agit-il?

Il s’agit d’une technique de kinésiologie appliquée découverte par un chirurgien du pied, puis développée par Dr. W. Schmitt.

Cette approche étonnante et assez contre-intuitive permet d’obtenir des résultats remarquables en peu de temps par rapport à des problèmes liés à de vieilles blessures ou de vieux traumas physiques.

L'idée sous-jacente est que des blessures ou des traumatismes anciens peuvent créer des schémas de stress ou de dysfonctionnement dans le corps, même longtemps après que la blessure initiale semble guérie.

En effet, le corps se « souvient », il a une « mémoire » de toutes les blessures plus ou moins importantes et il « stocke » ces informations.

Ainsi, même si le corps, après une blessure ou un trauma, répare les dommages physiques (les os se ressoudent, les plaies se cicatrisent, les nerfs se régénèrent…) avec quelques fois un coup de pouce indispensable de la médecine classique, sa mémoire crée une sorte de protocole de défense dans le(s) cerveau(x) (le système nerveux) et ordonne une sorte de signal limitant le plein potentiel de la zone en question (par exemple une articulation) et provoquant des douleurs, des dysfonctions, des évitements de certains mouvements ou de certains contacts, des compensations posturales, des spasmes musculaires, une rigidité, …

C’est particulièrement vrai dans le cas de fractures, de foulures, de cicatrices.

Quelques fois, les traumas physiques ne sont pas bien graves (une foulure, une brûlure superficielle,..) mais il semble que lorsque le trauma physique est accompagné d’un trauma psychologique (choc, humiliation, affect…), le corps programme de façon encore plus approfondie et impérative un protocole de protection.

L’IRT est une technique qui permet d’aller rechercher un trauma ou une blessure (récente ou ancienne), de l’identifier puis d’enlever le protocole imposé par le cerveau pour garder la zone « sous protection » alors que ce n’est plus nécessaire.

Une fois de plus, rappelons ici à quel point il est plus facile d’acquérir un apprentissage que d’en effacer un.  Si vous savez lire ou rouler à vélo, c’est acquis et vous serez normalement toujours capable de lire et rouler à vélo.  S’il est difficile de « se débarrasser d’une mauvaise habitude », ça l’est d’autant plus lorsque le phénomène est inconscient, autonome… pas ou prou sous le contrôle de la volonté. 

Ce phénomène de protocole de protection (appelé « the Muscle Withdrawl Response » en anglais - une sorte de réflexe acquis-) est une stratégie intelligente du corps à court terme : le temps de cicatriser, de réparer. Elle est conçue pour protéger temporairement le corps d’une blessure sur une zone fragilisée. 

A court terme, c’est fantastique…mais  certaines blessures ou traumas sont assez sérieux et/ou assez longs pour garder le protocole actif à plus long terme, inutilement, et la stratégie n’est plus efficace.

Voici un simple exemple de retrait réflexe musculaire : quelqu’un marche sur un objet tranchant, il va immédiatement lever le pied et placer tout le poids du corps sur l’autre pied pour constater les dégâts et éviter de faire un second pas sur l’objet tranchant.  C’est un réflexe. 

Dans les jours, voire les semaines qui suivent, il va continuer à porter le moins possible le poids de son corps sur le pied abimé (et probablement pansé) et éviter le contact de cet endroit précis de la plante du pied avec le sol ou la chaussure, confirmant ainsi une sorte de schème, de script, de programme automatique qui restera activé bien au-delà du moment où, la cicatrisation sera complète et la douleur aura disparu.  Ainsi, des années plus tard, la simple marche que cet individu perçoit comme normale peut en réalité impliquer que certains muscles ne travaillent plus et d’autres compensent en travaillant trop.  Ce simple accident de plante de pied, même s’il est consciemment vite oublié et bien cicatrisé peut, même à très long terme, déséquilibrer les postures musculaires de tout le corps.

L’IRT est une méthode douce et non invasive qui permet simplement au corps de retirer ce programme automatique limitant en restaurant l’équilibre harmonieux et naturel du muscles ou de l’articulation impliqué, remettant le tout dans l’état où il était avant l’accident/le trauma/la blessure.

L’IRT est une méthode très simple et rapide qui va aider à lever la connexion que le trauma aura encodée (tel un programme) dans la zone du système nerveux impliqué.  L’IRT va soulager le corps de ce script inutile (annuler l’encodage) et cela va permettre au corps de finir son processus de cicatrisation.

 

Comment cela fonctionne ?

D’abord on identifie la zone « blessée », et on la teste kinésiologiquement (test musculaire) dans une position normale en touchant la zone.  Il est très souvent observé à ce moment-là que le test est négatif, autrement dit le muscle est fort.  De nombreux kinésiologues s’arrêtent là, hélas.

 

En refaisant le test, touchant le même endroit, mais avec la nuque en extension (tête en arrière), si le test musculaire est faible, c’est que nous avons très probablement affaire à une « vieille blessure » et l’IRT propose plusieurs méthodes pour lever le programme. 

Ces méthodes, issues de la kinésiologie appliquée, utilise la stimulation de certaines articulations dotées d’une très grande quantité de terminaisons nerveuses liées à la proprioception (nuque, chevilles) pour effacer de la mémoire neurologique les compensations mises en place par le corps au moment du trauma.  Ces « compensations » devenues inutiles, limitantes et énergivores, interfèrent avec la cicatrisation/guérison complète de la zone affectée.

Après la correction, on refait le même test qu’au départ, en touchant la zone, tête en extension pour vérifier l’efficacité de l’intervention.  Si le muscle est à nouveau fort c’est qu’on a levé le programme réflexe de défense.  Il faut ensuite, en tapotant sur certains points précis des méridiens, « enregistrer » et consolider la correction.

 

La réaction, la réponse à l’IRT démontre que de subtiles corrections dans le système nerveux peuvent avoir des résultats spectaculaires.

 

Remarques :

  • En cas de très vieilles blessures ou très graves blessures, il arrive que plusieurs séances soient nécessaires.

  • De même, il arrive que la zone traitée réveille une douleur ou s’enflamme légèrement après l’intervention car le corps doit retrouver ses marques et s’adapter.  On conseille dans ce cas d’appliquer du chaud ou du froid sur la zone (ou les deux en alternant) et l’inconfort devrait avoir disparu en quelques heures.

 

Indications :

  • N’importe quelle blessure physique

  • Foulures, entorses, claquages musculaires

  • Fractures (réparées !)

  • Interventions chirurgicales

  • Examens médicaux (prises de sang, mammographies, laparoscopie, endoscopies,…)

  • Soins dentaires : extraction des dents de sagesse, dévitalisation, …

  • Brûlures, coupures, piqûres d’insecte,…

  • Douleurs chroniques, douleurs aux membres fantôme (après une amputation)

  • Dysfonctionnements posturaux (par exemple claudication,..)

  • Stress émotionnel lié à un trauma (accident, abus sexuels,…)

 

Contrindications :

L’utilisation de l’Injury Recall Technique (IRT) n’est pas recommandée dans les cas suivants :

  • Fractures récentes : Si une personne a subi une fracture récente, l’IRT ne doit pas être utilisée sur la zone touchée.  L’IRT pourrait perturber le processus de guérison et aggraver la blessure.

  • Infections actives : L’IRT ne doit pas être appliquée sur des zones infectées ou enflammées.  Elle pourrait aggraver l’infection ou la propagation de l’inflammation.

  • Tumeurs malignes : Si une personne a des tumeurs malignes, et qu’elle suit un traitement médical, l’IRT ne doit pas être utilisée sur ces zones pour ne pas interférer avec le traitement.

  • Problèmes graves de circulation sanguine : L’IRT peut augmenter le flux sanguin vers la zone traitée. Si une personne a des problèmes de circulation sanguine, consultez un professionnel de la santé avant d’utiliser l’IRT.

  • Grossesse : Pendant la grossesse, l’IRT doit être utilisée avec prudence même si, en pratique, aucune observation négative n’a jamais été observée.

 

En résumé, l'objectif principal de l'IRT est de "rappeler" ou d'identifier ces traumatismes anciens et d'aider le corps à les traiter de façon à restaurer un fonctionnement optimal et à soulager les douleurs ou les déséquilibres actuels.

La méthode est douce, non-invasive et holistique dans la mesure où elle peut traiter à la fois les aspects physiques et émotionnels des traumatismes, offrant une approche complète du bien-être.

L’IRT peut être une alternative ou un complément à d'autres formes de traitement.

Pour en savoir plus:

Injury Recall Dr Sheldon Deal with Q and A and Prestressing The Client - YouTube

The Injury Recall Technique Presented by John Maguire (youtube.com)

Injury recall technique IRT

Injury HEALING and Muscle Memory with Dr Sheldon Deal | Unintentional ASMR (youtube.com)

Pour plus d’information sur Dr W. Schmitt et l’IRT visite injuryrecall.com

 

CAS TRAITES, EXEMPLES

CLAUDE (pseudo)

Claude, 62 ans, se présente à une consultation pour vider son sac et faire le point sur des problèmes familiaux récurrents et toxiques avec sa femme, ses enfants et surtout ses beaux-enfants dans le cadre de donations et de successions.

Claude boîte et lorsque je lui demande pourquoi (s’il est blessé ?) il me répond qu’il boîte depuis plus de 10 ans suite à une terrible fracture de la malléole.  Il a subi une intervention chirurgicale, une longue immobilisation, puis a religieusement suivi des séances de kinésithérapie intensives afin de « revalider » l’articulation. 

Malgré cela, il boîte… Les médecins, kiné et spécialistes ont vérifié, images médicales et tests à l’appui : tout est en ordre ! Aucun tissu cicatriciel « calleux » ne s’est formé et la mobilité est bonne.  Donc selon lui c’est une mauvaise habitude, c’est plus fort que lui et il est capable, s’il s’applique et se concentre très fort, de ne pas boiter durant quelques pas….   Il élude donc la question… ce n’est pas la raison de sa consultation, il semble presqu’irrité de devoir une fois de plus raconter cette fichue histoire et me dit qu’il ne souffre pas, de toute façon, la plus part du temps.

Pourtant, 10 minutes avant la fin de la séance, je lui demande s’il m’autorise à « jeter un œil » sur ce pied.  Ce genre de question semble l’étonner, de la part d’une psy, mais il se plie de bon cœur au « jeu ».

J’applique simplement la technique en quelques minutes et lui en explique le fonctionnement.

Il se relève de la table, revient s’asseoir pour payer et convenir d’un second RV.

Je l’accompagne à la sortie du cabinet et observe sa démarche.  J’ai des doutes et lui demande de marcher jusqu’au fond de la salle d’attente et de revenir…  Il comprend et rit avec moi de constater que sa boiterie avait tout simplement disparu.

Je pense que nous étions tous les deux très surpris ! Etant débutante dans cette pratique, je lui demande de ne pas crier victoire et que l’effet n’est peut-être que temporaire.

En réalité, lorsqu’il est revenu au second RV, pour continuer à parler des problèmes familiaux, il m’explique, enthousiaste qu’il ne boîte plus et que les conséquences vont bien plus loin que ce que je peux imaginer. 

Il semble que son âge, ses cheveux gris, sa posture et sa boiterie provoquaient dans son entourage proche des relations de type empathique, serviable, attentionné : « Papy, laisse-moi porter ce sac », « Papy, tu veux que je t’apporte ceci ou cela ? » … « Marche moins vite, Papy ne peut pas suivre !» « gnia gnia gnia » ajoute-t-il énervé.

Ce feedback, m’explique Claude, était en quelque sorte humiliant, diminuant, dégradant, surtout que cette boiterie ne le faisait pas souffrir en réalité mais lui renvoyait une image de lui-même de « vieux Monsieur diminué».

Après l’application de l’IRT, la boiterie avait disparue et le feedback de ses proches a changé, modifiant du même coup son image de lui-même et sa posture.

Ce simple changement a donc modifié la qualité de ses relations, provoquant chez lui plus d’assurance, plus de prestance.

Claude me dit, reconnaissant : « en d’autres mots, j’ai retrouvé ma virilité, j’ai l’impression d’être dérouillé, d’avoir rajeuni ! C’est fou ! »

 LAURA (pseudo)

Laura, 29 ans, se retrouve à ma consultation, envoyée par sa gynécologue qui ne vient pas à bout des problèmes gynécologiques récurrents de vaginisme, d’inconfort durant ses rapports sexuels avec l’homme de sa vie qu’elle s’apprête à épouser. 

Laura admet rapidement qu’elle a été violée lorsqu’elle était en rétho (il y a 11 ans!) par un garçon qui l’avait attirée chez lui en lui proposant à elle et à deux autres étudiants qui allaient soi-disant les rejoindre, des explications sur un cours de statistiques et probabilités. Il lui avait même dit, pour la mettre en confiance, que sa mère était à la maison.

Elle s’est en réalité retrouvée seule chez lui, il l’a coincée et violée dans un fauteuil et elle n’a pas pu se défendre.  Elle est rentrée chez elle meurtrie, physiquement et psychologiquement et n’a jamais osé raconter cette histoire à personne, ayant trop peur des représailles et de salir sa réputation.

11 ans plus tard, elle m’explique que la seule ombre au tableau actuel de sa vie, c’est sa vie sexuelle : douloureuse, inconfortable,… Elle angoisse de rejoindre son amoureux au lit le soir et redouble de créativité dans les motifs évoqués pour éviter les rapports sexuels (traitements gynécologiques, règles, mal de tête, besoin de sommeil,…). Lorsqu’à bout d’excuse, elle se « force » à accepter le rapport sexuel, elle m’explique qu’elle ne parvient pas à ‘ouvrir les jambes, que ça se crispe et ça se coince, qu’elle a des crampes’, que la plupart des positions sont impraticables pour elle. Son partenaire, un jeune homme très doux et très respectueux selon elle, est déçu. Il lui en a parlé récemment avec de légers accents de reproche et de frustration : il l’aime, la trouve belle et désirable et ne comprend pas ses stratégies d’évitement qu’elle ne peut nier. 

Elle ne voit pas le lien entre ce vieux trauma (le viol il y a 11 ans) et ses problèmes et refuse presque de l’admettre.  C’est sa gynéco qui l’envoie ici et elle ne lui a même pas raconté cette histoire …

A la seconde consultation, je lui propose d’emblée une petite séance d’IRT, ne fut ce que pour décoincer les hanches.  Je la recouvre d’un plaid sur ma table et lui demande de toucher, tester les zones meurtries (seins et sexe).  Les tests révèlent clairement un « vieux trauma » et j’applique calmement la technique IRT.

Au rendez-vous suivant, alors que je lui demande comment elle va (globalement), elle entre immédiatement dans le vif du sujet et, les joues roses, elle me dit que ça va vraiment beaucoup mieux avec son homme, qu’elle n’a plus mal et a gagné en souplesse !

Bien sûr que l’application de l’IRT ne va pas effacer par magie le viol (un trauma très grave), mais cette jeune fille est à présent en bonne voie de « cicatriser » et n’a plus, dans son corps, à subir les conséquences de sa mémoire biologique.

Nous avons poursuivi les séances psy à proprement parlé et elle me confie moins rougir, être plus à l’aise, moins pudique dans ses relations avec le sexe opposé, même au boulot.  Elle (re)-découvre actuellement son pouvoir de séduction qu’elle pensait avoir totalement perdu.

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